Tarascon, 4 février 1516

François Ier a Lorenzo de’ Medici

Mon cousin, présentement ay sceu pour vérité la mort du Roy d’Arragon, que Dieu absoille. J’escriptz à Nostre Sainct-Père le Pape, affin que Sa Saincteté ait en mémoire et souvenance ce quelle me promist dernièrement a Boulongne, comme savez. Je vous prie tenir la main que, le plus tost que faire se pourra, Sa dite Saincteté se déclaire, car la matière requiert scélerité. Mon cas sera prest bientost; j’ay envoyé quérir mon cousin, Prospère Coullonne, qui aydera bien a l’affaire. De ma part, je tiendray le Royaume de Sa Saincteté, et je acompliray entièrement ce que luy ay promis. Et, quant a vous, me trouverez tousjours prest a vous faire plaisir, ainsy que vous dys a mon partement. Je vous prie de rechef prendre mon affaire a cueur, et congnoistrez par effect, que aurez faict plaisir a ung Roy qui le recongnoistra. Et a Dieu, mon cousin, qu’il vous ait en sa garde.

Francoys